L’appareil vestibulaire, un Sextant bien utile.

L’importance que nous avons accordée au vestibule vient du fait que celui-ci a été pendant longtemps un peu négligé au profit de la cochlée, organe préférentiel de l’audition. Celle-ci a éclipsé, en fait, les autres éléments du labyrinthe. Or le vestibule est le véritable bastion de l’appareil auditif. Il est l’élément fondamental, premier dans l’histoire de la formation de l’oreille. Tenant sous sa coupe les mouvements, la statique et la cinétique, la verticalité, la gestuelle, l’organisation spatiale, il est sensible à la moindre modification de l’état du corps comme à ses plus petits déplacements.

Il les contrôle dans leur dynamique au sein d’un milieu ambiant et réalise ainsi une ébauche de dialogue avec l’extérieur. Il est à l’écoute de l’environnement dans toutes ses dimensions.

Le vestibule est donc sensible à l’univers acoustique qui prend, chez lui, une très grande importance. Le vestibule intègre donc le son en rythmes et en cadences. Le corps en assure l’absorption en adhérant littéralement aux séquences ainsi délivrées. L’acoustique se transforme de la sorte en une intégration audio-psycho-gestuelle qui explique l’apparition plus tardive de ce nouveau satellite mystérieux qu’est la cochlée.

C’est ici que nous rencontrons le système nerveux, ce vaste réseau qui nous permet de communiquer, de dialoguer. Il est un complément de l’oreille et son rôle est d’intégrer à un niveau de plus en plus sophistiqué les nouvelles fonctions qu’exige la faculté d’écouter.